
ACMB
Association Culturelle des Musulmans de Beaurepaire
اللحن – Les différentes fautes dans la lecture
اللحن [al-lahn] est l’erreur dans la lecture du Coran. Elle définie la déviation de la justesse dans la récitation. Cette faute peut être soit évidente [اللحن الجلي] , soit subtile [اللحن الخفي].
اللحن الجلي – la faute évidente
La faute évidente lors du changement d’une lettre par une autre ou bien d’une harakah par une autre (changement de voyelles vocalisées), ou bien si les caractéristiques des lettres ne sont pas respectées. Cette faute est grave même si elle ne provoque pas une contradiction dans la langue arabe.
On considère par faute évidente les exemples suivants:
Lire الحمدَ au lieu de الحمدُ dans la fatiha
Ou bien de prononcer un د comme un ط
Ou donner la caractéristique du hams (الهمس) au د ce qui la fait ressembler au ت , comme dans « ملك يوم الدين« , si on souffle un peu d’air lors de la prononciation du د , alors on comprendra التين, ce qui constitue un changement au sens voulu, et est donc une faute grave.
اللحن الخفي – la faute subtile
Ce type faute n’a pas le même statut que la première catégorie, elle est moindre en gravité que la faute évidente. On parle de faute subtile lors de la négligence de certaines règles de lecture, tel l’abandon du madd (المد) ou bien d’une règle de ikhfâ’ (الإخفاء). Ce genre de faute est considéré comme détestable (voir al-moulakhass al-moufîd).
Par exemple, lire أنْزل sans appliquer la règle du ikhfâ’ sur le ن en le prononçant comme un simple نْ constitue une faute subtile.
Cela n’est pas une faute qui change le sens du mot, mais il s’agit d’un manquement aux règles de lectures qui doit être corrigé.
Le lecteur veillera a bien prendre le temps d’assimiler et donner le maximum d’effort pour corriger ces types d’erreurs. Et la réussite ne provient que d’Allah.
و الله أعلم Et Allah est le plus Savant
sources:
al-moulakhass al-moufîd fî ‘ilm at-Tajwîd – ahmad ma’abad (dâr as-salâm – al-qâhirah – p10)